TDA/H, dys et autisme

Troubles de l’apprentissage de l’enfant : les “dys’, le TDA/H, et l’autisme

La nutrithérapie, une piste d'avenir dans le traitement de l'autisme, des troubles de l'apprentissage (dysléxie, dyspraxie, dyscalculie, dysphasie), le TDAH (trouble de deficit de l'attention) et l'hyperactivité chez l'enfant.

 

«Mon enfant a beaucoup de difficultés à l’école, et je ne sais plus comment l’aider»

« J’ai peur de ce que deviendra mon enfant sans moi, il ne sera jamais autonome »

« Mon enfant est toujours en mouvement, je n’en peux plus »          

Dans le TDA/H, l’autisme, les troubles de l’apprentissage de l’enfant, la qualité des apports alimentaires et micro-nutritionnels, déjà très importante pour le développement de l’enfant in utero, est prépondérante pour la croissance et le développement cérébral, intellectuel, affectif et comportemental de l’enfant.

L’alimentation est un traitement de première intention plus naturel pour l’enfant, et montre de bons résultats. Le Docteur Natasha Campbell a mis au point un régime alimentaire efficace qui vise à rééquilibrer le microbiote de l’enfant et restaurer sa perméabilité intestinale.

Jusqu’à présent, ces troubles ont toujours été considérés comme des maladies appartenant au domaine de la psychiatrie. Ce n’est que depuis peu que des liens avec l’alimentation (nutrithérapie) sont mis en lumière, même si ce n’est qu’une des pistes impliquées dans ces affections d’origine multifactorielle.

Une piste importante de recherche s’est basée sur l’efficacité clinique d’interventions nutritionnelles, en terme d’élimination, de supplémentation et de rééquilibrage alimentaire. Il en ressort que la nutrition à un impact non négligeable sur l’expression des désordres neurologiques du développement.

Un accompagnement nutritionnel adéquat est un outil de choix pour compléter les traitements pharmacologiques et traitements cognitifs, ce qui est d’autant plus important qu’il n’existe pas pour le moment de traitement allopathique totalement sécurisé dans le domaine des TDAH.

Selon les épidémiologistes, 5% des enfants de nos contrées souffrent d’un ou de plusieurs troubles tels qu’hyperactivité, déficit d’attention, troubles de l’apprentissage, troubles du comportement, problèmes de retard de développement, syndrome d’Asperger ou encore autisme. Pour Alexandra Richardson (Université d’Oxford, Royaume-Uni), ils concerneraient même, à des degrés divers, jusqu’à 20 % de la population. En 2007, le CDC américain a considéré que ces troubles étaient devenus une “menace de santé majeure” !

De plus, les études épidémiologiques effectuées dans le domaine ont montré que très souvent un enfant souffrant d’un de ces troubles a un risque accru de souffrir d’un ou de plusieurs autres troubles. Par exemple, jusqu’à 80% des enfants hyperactifs souffrent aussi de troubles de l’apprentissage (tels que la dyslexie).

La dyslexie s’accompagne aussi fréquemment de signes de déficience en acides gras hautement insaturés et des liens semblent exister entre la gravité de l’affection et l’importance de la déficience. La nutrithérapie permet de mettre en place des protocoles alimentaires équilibrés pour accompagner les traitements conventionnés.Jusqu’à présent, ces troubles ont toujours été considérés comme des maladies appartenant au domaine de la psychiatrie. Ce n’est que depuis peu que des liens avec l’alimentation sont mis en lumière, même si ce n’est qu’une des pistes impliquées dans ces affections d’origine multifactorielle.

Le TDA/H ou Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est le trouble neuropsychiatrique le plus communément diagnostiqué chez l’enfant. En France, il affecte entre 3 et 11% des enfants entre 3 et 17 ans, les garçons sont 3 fois plus impactés que les filles.

Le TDA/H est un terme générique qui regroupe une large palette de symptômes associés à des degrés divers :  le déficit attentionnel ou une incapacité à finir une tâche commencée, des oublis fréquents, une tendance à être distrait et le refus ou l’évitement des tâches exigeant une attention soutenue; l’hyperactivité motrice s’exprime sous forme d’agitation incessante, d’incapacité à rester en place quand les conditions l’exigent (notamment en milieu scolaire) et d’une activité désordonnée et inefficace ; l’impulsivité est la difficulté à attendre, le besoin d’agir et la tendance à interrompre les activités d’autrui. Il faut savoir que ces symptômes peuvent persister à l’âge adulte.

L’ADHD (Attention Deficit Hyperactivity Disorder), la dyslexie et la dyspraxie  sont liées à des carences en acides gras insaturés, d’où la nécessité d’un apport en oméga3, l’acide linoléique et l’acide alpha-linolénique, qui sont connus pour être des composants essentiels des membranes cellulaires.

La dyslexie s’accompagne aussi fréquemment de signes de déficience en acides gras hautement insaturés et des liens semblent exister entre la gravité de l’affection et l’importance de la déficience.

D’après Sarris et al, l’alimentation est considérée comme un moyen de prévention de la santé mentale des enfants et des adolescents. A travers leur étude, ils soulignent des liens significatifs entre la qualité nutritionnelle et la santé mentale, surtout, en ce qui concerne les nutriments importants pour le cerveau tels que : les omégas 3, la vitamine B (B9 et B12), le fer, le zinc, le magnésium et la vitamine D. Pour les auteurs «il est temps pour les cliniciens de prendre en compte l’alimentation et la
supplémentation en nutriments pour gérer les troubles de la santé mentale ». (Sarris, et al., 2015).

Une étude suggère que le régime méditerranéen permet d’apporter tous les nutriments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Dès lors, l’alimentation méditerranéenne peut jouer un rôle préventif dans le développement du TDA/H. (Rios-Hernandez, et al., 2017). En ce qui concerne les additifs alimentaires, d’après le régime Feingold (…), en suivant les plans alimentaires qui excluent totalement les additifs, 50% des sujets se rétablissent tout à fait et les symptômes disparaissent. (Feingold, 1975).

Heilskov R. et al (2015) se penchent quant à eux sur l’influence des acides gras polyinsaturés du type oméga 3 et l’EPA/DHA sur les TDA/H. En pratique, les acides gras polyinsaturés sont d’origine animale ou végétale et se retrouvent dans certaines huiles (colza, chanvre, lin,..), certains poissons (saumon, maquereau, sardine,…). Pour en mesurer l’influence, les auteurs ont réalisé une revue systématique. Il en ressort que les résultats sont très controversés à ce sujet. Ils ne peuvent pas affirmer qu’une supplémentation en acides gras polyinsaturés du type oméga 3 par l’intermédiaire d’huile alimentaire réduit les troubles de l’attention/hyperactivité chez les enfants. En revanche, l’impact de la supplémentation en acides gras polyinsaturés sur l’attention et l’hyperactivité des enfants est confirmé par Bos et al. (2015). Ils ont réalisé une étude auprès de garçons âgés de 8 à 14 ans qui souffrent ou non de TDA/H. Il en ressort qu’une supplémentation en EPA/DHA a amélioré l’attention tant chez les enfants souffrant de TDA/H que les autres. En revanche, aucun effet n’a été démontré sur le contrôle cognitif et l’activité cérébrale de l’enfant. Ce qui signifie qu’il n’y a pas de preuve directe sur l’action de cette supplémentation pour ces troubles mentaux. Toutefois, cela indique aussi que c’est toujours intéressant d’établir une supplémentation en plus d’un traitement pharmacologique.
L’étude de Bloch & Mulqueen (2014) arrive à la même conclusion : les acides gras polyinsaturés ont un effet bénéfique sur les symptômes de TDA/H même s’il n’y a pas de preuves physiologiques à cette relation.

La nutrithérapie permet de traiter les carences en partie responsables des dysfoncionnement du cerveau.La littérature révèle qu’il n’existait pas de lien prouvé scientifiquement entre l’alimentation et la santé mentale des enfants.
Toutefois, des liens suggérés sont mentionnés par certains chercheurs ; notamment au niveau de l’alimentation dans le cadre de la prévention et de la promotion de la santé.

Précisément, l’alimentation saine n’est pas considérée comme une approche unique et miraculeuse pour traiter les enfants avec un TDA/H mais plutôt comme un adjuvant indispensable dans le but d’assurer une santé mentale et physique optimale pour tout à
chacun. Il est essentiel de prendre en considération l’alimentation dans le TDA/H dans son environnement, son contexte dans lequel vit l’enfant car ils constituent des critères importants pour la détection du trouble et sa prise en charge.