Les premiers éleveurs ont appris à conserver le lait, déjà il y a plus de 8 siècles avant notre ère, entre les Balkans et le Moyen-Orient. Ils se sont rendus compte que le lait caillait lorsqu’il était en présence d’enzymes et de bactéries, à partir d’une présure. Ils apprirent comment se fait la fermentation lactique qui permet la conservation du lait par sa transformation :
- Boissons à base de petit lait
- Fromages
- Préparations à base de laits fermentés et yaourts
La presure, qui permet de transformer naturellement le lait en fromage ou yaourt, ne peut travailler qu’à une température basse, proche de 30 degrés. Au dessus de cette température, elle meurt, ou plutôt ses enzymes et bactéries (êtres vivants travaillant pour notre bien) meurent. Dans tout ce qui est pasteurisé, donc, la vie a disparu. La pasteurisation est un procédé industriel qui permet rapidement d’aseptiser le lait. La lactofermentation, du lait en yaourt, transforme le lactose en acide lactique – c’est ce qui donne ce petit goût acide au yaourt. De même, dans un fromage non pasteurisé ou à pâte crue, les bactéries ont transformé le lactose en 18 mois d’affinage. Ce processus n’est possible que grâce à la vie microscopique qui va permettre de conserver et modifier pour notre santé, le lait – aliment fragile, qui ne peut se consommer à cru. En Turquie, le yaourt est très consommé, et la recette pour le fabriquer ne demande pas de yaourtière, il suffit de mettre le lait dans des pots, dans une caisse avec une polaire qui enferme les pots de manière presque hermétique, en mettant au milieu des pots de yaourt des grands pots d’eau bouillante et d’attendre. Une de mes amies mettait ses pots de yaourt au dessus de sa box internet pendant 24h : une chaleur douce, du temps, et la lactofermentation se fait tout naturellement. Alors soyez créatifs, et lancez vous pour faire vos propres yaourts, et oubliez les desserts lactés sans valeur nutritives qui vous sont fournis pas l’industrie agroalimentaire. De même, posez la question de la nature d’un fromage qui est cuit comme première étape de fabrication, emballé ensuite dans un papier plastique pour que les gras dedans puisse attirer à lui tout ce qui est dans l’emballage est s’assurer ainsi de votre dose quotidienne de perturbateur endocriniens. Retournez à la tradition, quand nous n’avions pas l’industrie agroalimentaire pour nous “mâcher” le travail de nous procurer notre nourriture : prenez une yaourtière dans ce monde moderne, mais n’oubliez pas que sans électricité, on a toujours su faire des yaourts 🙂 et le processus traditionnel est certainement le plus sain de tous.